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REVELATIONS DES AVOCATS DE MAME MADIOR BOYE "Nous avons refusé le deal que nous a proposé le juge d’Evry"

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Un deal. C’est ce que le juge d’Evry a proposé aux avocats de Mame Madior Boye et Cie, dans l’affaire le Joola. C’est ce qu’ont révélé Mes Massokhna Kane et El Hadji Diouf en conférence de presse hier. S’il en est arrivé à cette extrémité, c’est que Jean Wilfrid Noël, voulant coûte que coûte entendre les mis en cause, leur a proposé de faire venir leurs clients, de les convaincre d’élire domicile en France, pour pouvoir les auditionner en catimini à l’aéroport Charles De Gaulle, en qualité de témoins assistés. Devant le niet catégorique des avocats, il a lancé des mandats d’arrêts contre eux. Les « vautours, comploteurs, apprentis juristes, bandits de grand chemin » qui distillent de fausses informations dans la presse sont avertis. Il n’est plus question de parler en certains termes de Mame Madior Boye qui a été blanchie par la justice française. Pour les sept autres concernés, la bataille continue.

Ignorant royalement le désaccord du Quai d’Orsay, qu’il avait pris la précaution de consulter, le juge d’Evry, Jean Wilfrid Noël a quand même lancé les mandats d’arrêt contre neuf (9) personnalités sénégalaises, dans l’affaire du naufrage du bateau le Joola. Lors de son passage au Sénégal, dans le secret du bureau du juge d’instruction Mao Sémou Diouf, le magistrat français a auditionné trois des personnes mises en cause : Modou Siguiné, Gomis Diédhiou, Abdou Hamid Diop. Mais ces trois auditions, les 19 classeurs rangés dans des armoires, les 132 procès-verbaux d’audition, ne lui suffisaient pas. Sachant pourtant que la loi ne lui permettait pas de le faire, le juge d’Evry, en désespoir de cause, raconte Mes Massokhna Kane et El Hadji Diouf, leur a proposé un deal. Il a proposé que les personnes visées dans la procédure, élisent domicile en France et acceptent d’être entendues à titre de témoins assistés. Pour procéder à cette audition dans la plus grande discrétion, il était disposé à leur aménager un local à l’aéroport Charles De Gaulle. Le niet catégorique des avocats sénégalais ne s’est pas fait attendre. Ce dossier, dénoncent les plaideurs, a été au cœur de supputations et de spéculations. Deux ans et demi avant que les mandats d’arrêt internationaux ne soient émis, l’information était distillée par la presse nationale et internationale. Ceci, ont dénoncé Mes Massokhna Kane et El Hadji Diouf, est le travail de « vautours, comploteurs, apprentis juristes, bandits de grand chemin » tapis dans l’ombre, qui ont malmené, abusé, manipulé l’opinion. Ils se sont acharnés sur l’ancien Premier ministre. Une attitude qui ne passera plus, maintenant qu’elle a été blanchie par la justice française. « Celui qui l’incriminera encore dans ce dossier, sera poursuivi devant la justice », ont-ils averti. A Paris, après plusieurs procédures, Mes Felix Sow, Aïssata Tall Sall et eux deux, ont réussi par obtenir de la Cour d’appel, de mettre hors de cause Mame Madior Boye et Youba Sambou. Le procureur général a fait appel dans ce sens. En considérant que ces derniers bénéficient d’une immunité en tant que représentants de l’Etat, la Cour de Cassation française a confirmé l’arrêt de la Cour d’appel. Un verdict qui bat en brèche, l’argumentaire des détracteurs de ces personnalités, qui ont estimé que dans ce dossier, les politiques ont été épargnés, au grand dam des fonctionnaires sacrifiés. Pour les sept autres, les avocats comptent retourner devant le juge d’instruction pour faire annuler l’ensemble des procédures. La partie française sera tenue de préciser les préventions visées. La bataille continue et ils sont persuadés de sortir de la salle d’audience avec le signe de la victoire. Tout comme ils l’ont fait pour cette première manche, même si de l’autre côté, un quotidien de la place a publié des propos d’avocats de victimes françaises qui se targuent d’avoir démontré à la barre, « le degré de responsabilité de l’ex-Pm qui était au début et à la fin de cette défaillante et criminelle chaîne de commandement ». Les 18 ressortissants français ont reçu entre 15.000 et 18.000 euros (entre 10 et 12 millions de F Cfa), mais leurs avocats en voulaient plus. Ils ont continué à faire beaucoup de boucan et de pression auxquels le juge Jean Wilfrid Noël a fini par céder.

Hadja Diaw GAYE

Source : LAS QUOTIDIEN