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Hollande estime avoir mis la croissance au coeur du débat au G8

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FranceCAMP DAVID, Maryland (Reuters) - Dirigeant inexpérimenté à l'international, François Hollande a participé avec une aisance apparente à son premier G8, où le nouveau président français estime avoir réussi à imposer le mot-clé de "croissance", unique porte de sortie à ses yeux pour un monde en crise.

Celui qui qualifiait en 2003 le G8 de "club de riches et de puissants" pense être resté fidèle à ses promesses de campagne en convainquant ses interlocuteurs de la nécessité de s'écarter d'une politique marquée du sceau de l'austérité - sans toutefois convaincre tout à fait le Britannique David Cameron ou l'Allemande Angela Merkel sur les moyens d'y parvenir.

"Je considère que le G8 a été utile et fructueux et permet d'envoyer un double message : il n'y aura pas de croissance sans confiance, et il n'y aura pas de confiance sans croissance", a-t-il résumé lors d'un point de presse informel après la traditionnelle photo de famille sur la pelouse de Camp David, résidence des présidents américains sise au cour de la forêt du Maryland.

Aux dires de ses conseillers, François Hollande a insisté sur ce point auprès de tous ses interlocuteurs, qu'il s'agisse de Barack Obama vendredi à la Maison blanche, des dirigeants italien, britannique, japonais et canadien rencontrés en particulier, ou des autres participants.

"Que tous se retrouvent autour du thème de la croissance, c'est déjà en soi un succès politique notable", pense ainsi un diplomate français.

Plus nuancé pour prévenir les susceptibilités, notamment allemandes, le communiqué final du G8 plaide pour une zone euro "forte et unie" conservant la Grèce en son sein, déterminée à "encourager la croissance" et à lutter contre les déficits. Mais reconnaît que les mesures à prendre "ne sont pas les mêmes pour chacun".

MAINTIEN DE LA GRÈCE DANS L'EUROZONE

En matière de croissance, "la France et l'Allemagne n'ont pas de divergence, sinon nous n'aurions pas pu nous mettre d'accord sur le communiqué", a déclaré Angela Merkel, que François Hollande est allée rencontrer à Berlin mardi, quelques heures après son entrée en fonctions.

Pour François Hollande, l'objectif est atteint.

"J'avais au nom de la France l'objectif de mettre la croissance au coeur des débats et de faire que cette dimension de croissance, ajoutée à la consolidation budgétaire, aux efforts de redressement des comptes publics, puisse trouver sa place dans toutes les réunions", a-t-il fait valoir.

Prochaine étape : le conseil européen informel de mercredi à Bruxelles, où les dirigeants tenteront de s'entendre sur l'évolution du traité de discipline budgétaire à l'heure où les menaces planent sur la Grèce, mais aussi l'Espagne et l'Italie.

A Camp David, le président français a plaidé pour une recapitalisation des banques "par des mécanismes de solidarité européenne".

Quant au cas de la Grèce, le chef de l'Etat a de nouveau demandé que le pays conserve l'euro, "respecte ses engagements mais soit appuyé, accompagné par l'Europe pour stimuler la croissance".

Observé à la loupe à Camp David où les médias du monde entier découvraient ce dirigeant jusqu'ici méconnu, François Hollande s'est montré à l'aise, multipliant les signes de bonne humeur comme lors de la photo de famille en plein air qui l'a vu saluer de la main et désigner la presse française à son voisin Barack Obama.

"Bonjour", a dit en français le président américain, ajoutant à propos de son voisin : "He's my translator" ("C'est mon interprète").

En coulisses néanmoins, le chef de l'exécutif américain n'a pas manqué de faire part de ses inquiétudes sur le choix de François Hollande de retirer d'Afghanistan les troupes combattantes françaises d'ici la fin 2012. Un sujet appelé à dominer le sommet de l'Otan de dimanche et lundi à Chicago.

Service Informations générales

SOURCE:REUTERS