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Entretien avec Mamadou Mbodji Diouf, membre du Bureau politique du Ps : ‘’nous sommes dans ce Gouvernement, nous sommes comptables et responsables de tout ce qui se fait’

Lutte

 

Mamadou Mbodji Diouf est certes jeune, mais sa voix porte au sein du Parti socialiste. Membre du Bureau politique, il n’hésite pas à asséner ses vérités, lorsqu’il le faut. Dans cet entretien accordé à Actusen.com, le Secrétaire général à la communication de l’Union régionale de Factick pense, contrairement à beaucoup de ses camarades, que le Parti socialiste sera aussi comptable que Macky Sall, à l’heure du bilan. 

Toutefois, il reste convaincu que la famille de la gauche doit se retrouver autour d’un projet de société commun pour proposer une alternative crédible aux Sénégalais. Par ailleurs, ce jeune cadre socialiste tient à dénoncer les sorties répétées de la JDS dirigée par Babacar Diop qui, selon lui, ne respecte plus la ligne définie par le Parti. Aussi, demande-t-il à la direction du Ps de dissoudre purement et simplement tous les mouvements d’initiatives affiliés.

Actusen.com : On a noté depuis quelque temps un certain désordre dans la communication de votre Parti, qui pourtant, est réputé très organisé. Qu’est-ce qui explique cette situation ? 

Mamadou Mbodj Diouf : Effectivement, le Parti socialiste était un parti organisé ; et à ce titre, il devrait faire une introspection et revoir son organisation pour en assurer un contrôle. On a constaté une certaine dérive, ces derniers jours. Des militants qui sont du Parti mais dont les actes semblent les mettre en marge du Parti. 

Actusen.com : Vous faites allusion à qui ? 

M.M.D : A la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme. 

Actusen.com : Qu’est-ce que vous lui reprochez, précisément ?   

On a noté une succession d’interpellations faites à l’endroit du Président de la République. Ces sorites qui nous incommodent dans la mesure où elles visent, dans la manière la plus négative, le Parti au pouvoir  qui est censé être un allié du Ps. Je pense qu’entre alliés, nous nous devons d’être solidaires. C’est donc une situation qui résulte d‘une désorganisation qui est en train de se faire jour au sein du Parti. Je pense que trop d’organisation tue l’organisation. 

Vous rejetez, donc, la responsabilité sur votre Parti ? 

Oui. Souvenez-vous qu’après notre départ du Pouvoir en 2000, il y a eu une floraison de Mouvements qui ont commencé à germer. Et depuis 1996, date de notre dernier Congrès, on n’a pas connu un autre congrès jusqu’en 2007. Entre temps, à la faveur de la perte du Pouvoir de notre Parti, beaucoup de nouveaux militants sont venus adhérer au Parti. Il fallait un réceptacle pour ces militants-là. 

En demandant au PS de quitter Benno, est-ce que Babacar Diop, coordonnateur de la JDS, ne dit-il pas tout haut ce que certains responsables socialistes pensent tout bas ? 

En réalité, une organisation fonctionne, selon un manuel de procédures. Nous avons des textes qui définissent, d’une certaine façon, la ligne du Parti.  Et tout militant est censé la respecter. Maintenant, un débat démocratique peut bien se poser au sein du Parti, puisque nous sommes un Parti démocratique. Mais on ne saurait accepter qu’une instance, qui se réclame du Parti, puisse faire des sorties qui entravent les engagements que celui-ci a pris vis-à-vis de ses alliés. 

Il faut reconnaitre qu’il y a un problème entre vous et vos alliés de l’APR… 

On ne peut pas parler de problème, mais de desiderata des uns et des autres qu’ils expriment tout haut, alors qu’ils auraient dû le faire au sein des instances. Une fois les positions exprimées au niveau des instances, c’est la voix de la majorité qui sera dégagée par la direction du Parti. Une organisation qui se respecte fonctionne de cette façon-là. Quand le parti dégage une ligne, et que d’autres structures qui lui sont affiliées aillent à l’encontre de cette ligne, cela pose problème. 

Qu’est-ce que vous préconisez ? 

Si ces mouvements d’initiative et d’action commencent à être incontrôlables ou empêchent le Parti d’avoir une ligne claire, il faut les supprimer. Il faut demander à tous ces mouvements d’aller intégrer les instances de base. En dehors des mouvements affiliés, comme les Jeunesses féminines, les étudiants, les mouvements intégrés comme le mouvement des jeunes, le mouvement des femmes, il y a les comités, les sections, les coordinations, les unions régionales. Au-delà de ces structures, il y a aussi le mouvement des cadres, le réseau des universitaires. On doit tirer les leçons de la Convergence socialiste avec le nommé Seck (Malick). 

Comment appréciez-vous la sortie de Barthlémy Dias contre le ministre  Oumar Youm? 

Il faut faire le distinguo entre Barthlémy Dias, responsable socialiste et le maire d’une Collectivité qu’il est et qui  a un différend avec sa tutelle. J’inscris cette sortie dans le cadre de sa Municipalité. Cela n’a rien avoir avec la ligne du Parti. 

Le porte-parole du Gouvernement, Me Oumar Youm, soupçonne les partis de gauche d’avoir un projet concerté de déstabilisation de Benno. 

C’est le contexte qui détermine le comportement des uns et des autres. On est dans une phase de perspectives électorales. Il est tout à fait normal qu’une nouvelle recomposition se fasse. A ce titre, certains Partis ont opté de rester dans des coalitions et ne pas présenter un candidat. 

De l’autre côté, il y a des Partis comme le Ps qui ont décidé d’avoir un candidat. Donc, c’est tout à fait normal que chaque formation politique cherche à s’approcher d’autres partis ou d’autres personnalités de la scène politique, pour former une coalition en vue des prochaines échéances. Benno Bok Yakaar n’a pas intérêt à présenter une candidature unique. 

Pourquoi ?      

Benno Bok Yakaar est un melting-pot constitué de Partis d’obédiences différentes Nous avons des libéraux, des gauchistes, des socialistes, des communistes. Je verrai mal comment toutes ces formations se retrouveraient dans une coalition et avoir un même projet de société. Or, idéologiquement parlant,  ils ont des divergences profondes. 

Mais ces divergences idéologiques n’ont pas empêché le Ps de siéger dans le même Gouvernement avec les autres 

En matière politique, la démocratie doit être toujours de règle. Tout un chacun peut avoir sa conception de gouverner, mais cela n’empêche pas qu’on puisse se retrouver dans un Gouvernement de majorité pour travailler, à un moment donné, pour l’intérêt des populations. Mais si on estime qu’on peut faire mieux, si on applique son propre programme politique. On doit pouvoir le proposer aux Sénégalais, même  si la majorité a bien  travaillé. 

Est-ce qu’il n’est pas plus conséquent, dans ce cas, pour  le Ps de quitter le Gouvernement ? 

On est dans un Gouvernement pour apporter une contribution. Si on pense qu’on  a des compétences pour permettre au Gouvernement de bien travailler, pourquoi pas ne pas le faire. 

Au moment du bilan, est-ce que vous pensez que le Ps sera comptable ? 

Je ne suis pas dans ce débat comptable ou responsable. Il faut prendre ses responsabilités. Nous sommes dans ce Gouvernement, nous sommes comptable et responsable de tout ce qui se fait. Le camarade secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, l’a dit haut et fort, depuis Paris. C’est un faux débat. Maintenant, entre partager un bilan et défendre son projet de société. 

Vous avez décidé de lancer un mouvement dénommé Alliance socialiste Unité rassemblement ‘’Niouni neen’’. Pourquoi ? 

Je suis de ceux qui pensent que la grande famille de la gauche doit se retrouver. Elle s’est éparpillée, depuis 96, il est temps qu’elle se retrouve. 

Est-ce facile ? 

Etant donné que nous sommes tous de la même famille socialiste, pourquoi pas ne pas avoir une même offre politique pour les prochaines échéances. Pour ce faire, il faudrait qu’on dépasse les Partis et aller au-delà. Aller rencontrer les rénovateurs, les progressistes, même des communistes. 

source: Actusen

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