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Sénégal - Exclusions et démissions: Le Parti socialiste "vidé de 85%" de ses responsables

Sénégal

Depuis plus de 20 ans, Ousmane Tanor Dieng gère le parti socialiste malgré des échecs répétés et une forte contestation interne. Il contrôle toujours le parti face aux velléités de résistance incarné par Khalifa Sall et Cie et Aissaïta Tall Sall. Le secrétaire général du Ps règne en maître et s’emploie à éliminer tous les responsables qui peuvent constituer un danger pour lui. Retour sur la longue liste des victimes de Ousmane Tanor Dieng.



Diplômé de l’école national d’administration et de magistrature (Enam) en 1976, Ousmane Tanor Dieng était perçu comme un néophyte de la politique quand il prenait les reines du Ps. Son ascension au sein du Ps a pris une allure vertigineuse, a la faveur de la victoire des socialistes à la présidentielle et aux législatives de 1993. Il est nommé ministre d’état, ministre des services et affaires présidentiels. Sa posture d’homme fort de Diouf lui permettait de diriger le parti à sa guise. Grace à sa proximité avec son mentor, il étoffe sa carapace. Nommé premier secrétaire du Ps, Tanor était devenu un véritable ténor face à des barrons aguerris qu’il fallait liquider. L’enfant de Ngueniène avait besoin de marquer son territoire. Sur ce registre précis, les caciques du parti socialiste qui ont bourlingués avec Senghor devenaient encombrants. La purge était inévitable.
Amas de frustrations

L’intronisation de Tanor a la tête du parti socialiste avait généré beaucoup de frustres. C’est ainsi que feu Djibo Kâ, Moustapha Niass, Robert Sagna, feu Mbaye Jacque Diop, Abdoulaye Makhtar Diop, Souty Touré quittèrent le navire socialiste. Il était claire que si on se fie aux déclarations des uns et des autres, Ousmane Tanor Dieng est à l’origine de toutes ces défections même si l’incriminé a toujours dégagé en touche.
Les barons disqualifiés, Otd mène sa barque selon ses orientations.

Quelques années après, d’autres personnes ne pouvant plus se mouvoir dans le Parti socialiste ont élèvé la voix pour dénoncer ce qu’ils appellent « la gestion clanique de Ousmane Tanor Dieng », Ousmane Noël Seck, jeune socialiste a mené un combat au sein de cette formation pour finir par abandonner l’avion piloté par Tanor. Aissata Tall Sall a montré son désir de diriger le parti socialiste. Au finish, elle a créé son propre mouvement dénommé « Osez L’avenir », bannière sur laquelle, elle est partie au législatives de 2017.

Le cas Khaifa Sall

Depuis 2014, Khalifa Sall, constitue sans doute l’adversaire politique le plus dangereux pour le pouvoir. Il a remporté tous les combats qui l’opposent au régime de Macky Sall. Il commençait à faire ombrage à son leader. Khalife de Dakar, lors des dernières élections municipales, il fait main basse sur quinze communes sur les dix-neuf que compte la capitale sénégalaise. Deux années plus tard en septembre 2016, nouvelle victoire à Dakar, lors de l’élection du haut conseil des collectivités territoriales.

A l’issue des législatives de 2017, Khalifa Sall a la tête d’une coalition dénommé « Manko Taxawu Senegal », a été défait à Dakar par la coalition Benno Bokk Yaakar. N’empêche, il réitère sa volonté de gérer un destin présidentiel accompagne principalement par des jeunes de son parti.

L’ancien maire de Grand Yoff a toujours montré son opposition face à l’orientation de la formation crée par Léopold Sedar Senghor, assimilable aujourd’hui à un « acte d’allégeance à l’endroit du président Sall ». Les proches de Khalifa Sall accusent le président du Haut Conseil des Collectivités Territoriale d’avoir vendangé le parti. Leur rébellion leur a valu d’être exclus du parti Socialiste. Il s’agit de Khalifa Sall qui attend son procès, Bamba Fall, Barthelemy Dias, Idrissa Diallo et Aissata Tall Sall entre autres responsable aux total, 65 personnes ont subi la guillotine de Tanor Dieng. Le parti socialiste traverse une crise profonde dans sa marche.

Tanor, maître du jeu ?

Il a toujours été contesté au Ps, mais il demeure le prince de ce parti qui a passé 40 ans au pouvoir. Fin stratège, il a réussi a placé ses hommes dans l’appareil du parti. Les différentes structures de jeunesse, des adultes et des femmes sans compter les organisations satellites lui sont. Au comité central, il est aussi parvenu à se faire une majorité mécanique.

Malgré cela une frange importante incarnée par Khalifa Sall s’oppose à lui. Un responsable socialiste nous chuchotait à l’oreille que Ousmane Tanor Dieng contrôle le parti à non les cœurs des militants. A en croire Abdoul Aziz Ndiaye, ex président d’une coordination des socialistes qui récemment a claqué la porte des verts soutient que : 85% des socialistes sont avec Khalifa. Les jours à venir, les partisans de Tanor vont venir frapper à la porte de Khalifa Sall. Les socialistes dans leur immense majorité estiment que le parti socialiste ne peut pas ne pas avoir un candidat à la présidentielle de 2019, ce serait une pure hérésie. Le meilleur candidat est Khalifa Sall. Il va bientôt sortir de prison car n’ayant rien à se reprocher. Ce procès est une cabale », déclare-t-il.

Les détracteurs du maire de Nguenième ne se privent pas de relever que depuis qu’il est à la tête du parti, le score des socialistes dégringole. Sa gestion a inauguré l’ère des défaites. De 41 pourcent en 2000 à11 pourcent en 2012. C’est dire que la formation léguée par Abdou Diouf est de dans le creux de la vague. Si on y ajoute, la saignée qu’elle est en train de subir, il y a fort à craindre qu’on s’achemine inéluctablement vers la descente aux enfers de ce parti qui a conduit le Sénégal à l’indépendance. Cependant, le mérite de Ousmane Tanor Dieng aura été de préserver le bateau socialiste d’un naufrage en 2000.

Dans tous les cas, l’avenir s’assombrit pour la formation. En entendant l’opinion continue de compter les victimes du président des hauts conseils des collectivités territoriales. D’autres têtes vont encore tomber.

Direct Info

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