La cohabitation entre le temporel et le spirituel a toujours été paisible dans notre pays ; les quelques incompréhensions, parfois à l’origine de changement d’alliance, relèvent presque toujours de marchandages électoralistes par une certaine classe de marabouts affairistes ; en vérité, il a été très rarement, voire exceptionnellement, question de rivalités liées à des enjeux de pouvoir, très vraisemblablement du fait de certaines dispositions réglementaires excluant pratiquement les religieux du champ politique ; en effet, notre constitution interdit la formation de partis politiques se réclamant d’une confession (religion) tels les partis ‘’démocrates chrétiens’’ observés pourtant dans les ‘’grandes démocraties’’ ; et à l’évidence, il s’agit-là d’une iniquité et d’une incohérence manifeste, quant on sait, d’une part, que les Textes Sacrés (Coran, Evangile, Thora) ont vocation d’expliquer le monde et, d’autre part, l’implication des religieux dans la politique est plus que nécessaire pour l’agencement d’une cité juste, car c’est avant tout un problème de changement de comportement ; et là, les hommes politiques ont montré leurs limites, car on ne peut rien réussir véritablement en mettant Dieu entre parenthèses – Et telle est malheureusement l’idéologie laïque, celle de la République.
