Contre l’avis du Parquet général : Le procureur maintient Ndèye Khady Guèye au fond
Elle était presque libre après la décision de la Chambre d’accusation. Mais Ndèye Khady Guèye restera encore en prison, le temps que la Cour suprême se prononce sur le pourvoi en cassation introduit par le procureur de la République.
Ndèye Khady Guèye doit encore prendre son mal en patience avant de retrouver les siens. L’ex-directrice du Fonds de promotion économique reste finalement au… fond de sa cellule. En effet, le procureur de la République n’est pas convaincu des garanties de Mme Guèye pour lesquelles la Chambre d’accusation a décidé jeudi de lui accorder une liberté provisoire. Le Quotidien a appris que le Parquet s’est pourvu en cassation ; ce qui, par conséquent, maintient l’ex-patronne du Fpe en prison.
Promesses d’indemnisation par le chef de l’Etat : Les anciens militaires invalides manifestent leur impatience
Avec le régime de Macky Sall, l’Association nationale des anciens militaires invalides du Sénégal croyait que le sort de ses membres allait beaucoup s’améliorer. Seulement, leur fol enthousiasme est en train de s’envoler avec une indemnisation de veuves de miliaires qui a une senteur de magouille.
C’est certainement une vieille doléance des veuves de militaires. Seulement, l’indemnisation débutée il y a un peu plus d’une semaine ne semble pas se dérouler dans les règles de l’art. C’est du moins le sentiment de Issa Diouf, membre de l’Association des anciens militaires invalides du Sénégal. Il trouve «louche» que la présidente de l’Association des veuves de miliaires invalides du Sénégal n’ait pas été mise au courant de cette opération. De plus, assure-t-il, il y a des épouses d’anciens militaires invalides qui ont touché de l’argent, alors qu’il est question de veuves.
Université Cheikh Anta Diop : Quand la violence prime sur la force de l’argument
Depuis quelques jours, c’est l’escalade de la violence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Un groupe d’étudiants opposés aux réformes universitaires, notamment à l’augmentation des droits d’inscription, a décidé d’utiliser l’argument de la force pour espérer faire reculer les autorités.
Leur dernier coup d’éclat a choqué le monde universitaire, indigné une bonne partie de l’opinion publique et sérieusement entamé leur crédit. Jeudi 19 décembre dernier, alors que des sommités intellectuelles avaient rempli la salle de conférences de l’Ucad II pour écouter les professeurs Paulin Hountondji et Souleymane Bachir Diagne débattre du thème « De la négritude à la Renaissance », un groupe d’étudiants s’est invité aux discussions.
Sénégal - Régularisation des 12.221 agents de la fonction publique : L’Adie décèle de faux papiers administratifs
Le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat, Khassoum Wone, a déclaré avoir décelé des trafics de papiers administratifs dans les dossiers fournis par certains fonctionnaires dont le salaire du mois de décembre n'a pas été viré en banque, suite à l’audit physique et biométrique des agents de l’Etat.
« Je soupçonne qu’il y ait un trafic de faux papiers. Je le confirme et je signale qu’il faudrait qu’on fasse attention parce que si un agent nous présente un papier qui n’est pas la certification réelle du chef de service, là il est dans du faux et usage de faux », a-t-il déclaré.
Sécurisation des données informatiques : Le ministère de l’Economie engage l’audit de son système d’information
Le ministère de l’Economie et des Finances a engagé un audit de son système national d’information. Il vise ainsi à renforcer la sécurité et la sûreté des données de l’économie nationale, a déclaré, hier, le ministre délégué chargé du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, à l’occasion de l’atelier d’approbation du document établi à cet effet.
L’affaire Snowden, qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis en juillet dernier, a été un cas d’école pour le Sénégal. Elle vient conforter le choix de notre pays de jauger son système national d’information. Face à la virulence des menaces et la vulnérabilité des systèmes d’information dans le monde, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé de prendre les devants en faisant de la question de la sécurisation des données économiques une préoccupation dans le dispositif d’information de l’Etat.
Laser du lundi : L’affaire Sidy Lamine ou le crépuscule de la République (Par Babacar Justin Ndiaye)
L’Assemblée nationale (émanation du peuple) vote les lois, le Khalife les amende et le Président de la république entérine les amendements extra-parlementaires. Ce qui équivaut à une tombe grandement creusée pour les lois. Le raccourci est certes saisissant et alarmant ; mais il reflète bien le naufrage amorcé de l’Etat, à la lumière du demi-tour opéré par les Pouvoirs publics dans l’affaire Sidy Lamine Niasse. Un abandon des poursuites qui confirme Honoré de Balzac : « Les lois sont des toiles d’araignée à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites ».
L’EMPLOI DES JEUNES La clé du second mandat pour Macky
Quand l’emploi va, tout va. C’est du moins l’idée que s’en font des milliers de jeunes Sénégalais, diplômés ou non, qui sont à la recherche de leur premier travail. Ils sont en moyenne 290 000 nouveaux demandeurs qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi. Un nombre auquel il faut ajouter un important stock de Sénégalais en mal d’activités génératrices de revenus. Partagés entre grands- places, thé, damiers, lutte, foot…, ils accusent les différents régimes qui se succèdent à la tête du pays d’être à l’origine de leurs difficultés. En embuscade comme sous l’ère Diouf, Wade, ils brandissent leurs cartes électorales et menacent de sanctionner tout régime et tout candidat à l’élection présidentielle qui ne met pas la satisfaction de leur demande d’emploi au cœur de ses préoccupations.