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«Y en a Marre» promet une vague de manifestations variées à travers le pays.

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«Y en a Marre» promet une vague de manifestations variées à travers le pays.

L'OBS - Samedi dernier, plusieurs organisations de la société civile dont «Y en a Marre», «Sos littoral»… se sont retrouvées sur la corniche ouest pour dénoncer l’érection «du mur de la honte» devant abriter l’Ambassade de la Turquie. Une manifestation dispersée par la police qui a arrêté 29 manifestants dont Fadel Barro, Fou Malade… «Y en a Marre» promet de durcir le ton pour le respect de la loi sur le littoral. 

C’est à coups de grenades lacrymogènes que la manifestation organisée samedi dernier sur la corniche ouest contre l’érection sur ce lieu de l’ambassade de Turquie a été dispersée. A l’issue, 29 manifestants dont des leaders d’organisation de la société civile : Y en a Marre, Sos Littoral… ayant pris part à la manifestation, à l’image de Fou Malde, Fadel Barro ont été arrêtés.

 Visiblement remonté contre le Préfet de Dakar, Fadel Barro a dénoncé l’attitude de celui-ci. «Au regard de la tournure de la manifestation de samedi dernier, nous en sommes arrivés à la conclusion que le Préfet de Dakar s’évertue à ce qu’il n’y ait plus de manifestation à Dakar et pour toutes les questions qui touchent le littoral, le Préfet se montre assez frileux. Il s’emble que ce Préfet ne veut pas qu’on soulève le problème foncier. Mais je voudrais le rassurer en lui disant que nous allons exiger de Macky Sall qu’il procède à l’audit du foncier, comme il l’avait promis au cours de sa campagne présidentielle.» Dénonçant l’intervention musclée de la police, pour disperser les manifestants qui s’étaient amassés sur la corniche, Fadel Barro a réfuté la thèse selon laquelle le citoyen sénégalais ne doit manifester que si l’autorité préfectorale le lui accorde. «Au Sénégal, nous sommes dans un régime d’information et non d’autorisation. Il est clairement stipulé dans la Constitution que chaque citoyen a le droit de manifester. Il revient au Préfet d’organiser les conditions d’exécution du droit à la manifestation, mais il n’est pas en droit d’interdire un droit constitutionnel. Il lui revient plus tôt de l’encadrer. Lorsque nous nous sommes présentés sur les lieux de la manifestation, le Préfet qui a décidé que nous n’avions pas le droit de manifester, a réquisitionné les services de police qui nous ont trouvés sur place, assis, et personne ne détenait une pierre. Les policiers ont largué une pluie de lacrymogènes sur la foule. Certains ont commencé à étouffer et les gens ont été dispersés. Des leaders à l’instar de Fou malade, moi-même… Au total les policiers ont arrêté 29 personnes.»

«Notre camarade Latif Gomis, injurié par un policier, a été injustement retenu au commissariat central pour rébellion»

«Nous avons tous été libérés par la suite, à l’exception de notre camarade Latif Gomis qui a été injurié par un policier et arrêté pour rébellion. Au moment où je vous parle, il y est toujours. Latif Gomis n’avait pas été arrêté en même temps que nous. C’est à la suite de notre conduite au commissariat central qu’il s’y est rendu. C’est alors qu’il se tenait devant le commissariat avec d’autres souteneurs qu’un policier l’a sommé de «dégager» en l’insultant de mère. Latif lui a répondu qu’il n’a pas le droit de nous insulter. Le policier s’est rué sur lui, et avec d’autres policiers, ils l’ont roué de coups et l’ont arrêté pour rébellion. Au moment de quitter le commissariat, des policiers nous ont assuré qu’ils vont le libérer ce lundi. S’il ne le libère pas, nous allons nous mobiliser pour exigez sa libération», a martelé Fadel Barro.

Nous allons bientôt annoncer notre plan de lutte pour le respect de la loi sur le littoral

Poursuivant, le coordonnateur de «Y en a Marre» a révélé : «Au moment où je vous parle, je sors d’une réunion à laquelle nous avons évoqué la question de la libération de Latif Gomis, mais aussi, les termes de notre plan de lutte, pour accentuer le combat contre le mur de la honte et pour le strict respect de la loi sur le littoral. Concrètement, nous allons organiser d’autres mobilisations, d’autres marches... Bientôt nous allons annoncer notre plan d’action. Le combat va prendre plusieurs formes variées et nous allons l’étendre sur l’ensemble du pays, tant que le mur de la honte sera là, où que les travaux de la construction de l’ambassade de la honte se poursuivront, ça je peux vous le garantir.»

Ce qui s’est passé, c’est qu’au moment de la mise en forme de cette lutte menée contre l’érection du mur de la honte sur la corniche ouest et destiné à abriter l’ambassade de la Turquie, «Yen a Marre était en tournée à Linguère, dans le cadre de ses activités. C’est à notre retour que notre mouvement a convenu de se joindre aux organisations de la société civile dont «Sos Littoral», les blogueurs… qui ont mutualisé leurs forces, pour une action plus efficiente autour d’une plateforme d’acteurs. Quant à la tenue de la manifestation de samedi, la demande avait été déposée par «Sos Littoral». Je dois préciser qu’avant cette demande, le Préfet de Dakar avait refusé d’autres demandes dûment formulées. Le premier prétexte pour motiver ce refus est que la date qui avait été retenue pose problème, puisqu’étant proche de la date de la célébration de la Fête nationale. Qu’en conséquence, une bonne partie des forces de l’ordre sont mobilisées pour les besoins du défilé. Nous avions convenu que les arguments fournis étaient recevables et en Républicains, nous avions décidé de reporter notre manifestation. Cependant, après concertation avec nos alliés, nous avions informé le Préfet qu’à la prochaine date, «on va marcher où on va marcher». Parce qu’il est hors de question pour nous autres de «Y en a Marre» de laisser place à du dilatoire.

Abdoulaye DIEDHIOU

source: http://www.gfm.sn/actualites/item/13538-y-en-a-marre-promet-une-vague-de-manifestations-variees-a-travers-le-pays.html