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Accès limité à l’aéroport, affrontements Libéraux-Forces de l’ordre, bataille médiatique… : Coûts et contre-coûts d’un retour avorté de Wade

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Ce fut hier la démonstration parfaite de la fameuse chanson que fredonnaient les Libéraux à la campagne présidentielle de 2012 : Gor gui mo beuri dolé (Le vieux est très puissant). Le retour avorté de l’ancien Président Abdoulaye Wade a secoué la République dans tous ses segments. Du chef du gouvernement, Aminata Touré, au plus petit lampiste, c’est tout un régime qui agissait sur la cadence dictée par un Pape du Sopi finalement retenu à Casablanca. Retour sur la chaude journée d’un retour avorté.

Les germes d’une chaude journée étaient déjà plantés à Dakar. 14 heures au rond-point Yoff, les groupes de Libéraux drapés aux couleurs du Sopi (bleu et jaune) ornent les trottoirs et le concert de sifflets égaie l’atmosphère. Du côté des Forces de l’ordre, les nerfs sont plutôt à vif. Massés juste au rond-point, les éléments de la gendarmerie enfilent leurs armures anti-émeutes, prêts à mâter tout Libéral tenté par l’euphorie du retour annoncé de l’ancien président Abdoulaye Wade. A 200 m de l’aéroport Léopold Sédar Senghor où les Libéraux se sont donné rendez-vous, un groupe de jeunes arborant des tee-shirts à l’effigie du Pape du Sopi retourne vers le rond-point, sommés -comme tous les autres- de quitter les lieux. 
L’aéroport ne présente pas son visage habituel. Le comité d’accueil de Wade, composé exclusivement de bérets bleus (gendarmes), dicte sa loi. L’endroit est morne car débarrassé de son monde habituel. Les instructions sont fermes : pas de regroupements autour de l’aéroport et accès strictement limité. C’est une journée morte pour les opérateurs de change, Taximen et autres vendeurs de crédits déguerpis des lieux. Ce dispositif sécuritaire cache mal la frayeur au sommet de la République suscitée par le retour de Abdoulaye Wade dans un contexte marqué par le jugement prochain de son fils. 
Les passagers et les accompagnants sont les premières victimes. Leurs véhicules interdits d’accès à l’aéroport, les passagers sont obligés de tirer leurs valises du rond-point de l’aéroport à la salle d’embarquement. Un supplice pour cette dame, la quarantaine révolue, qui tire de toutes ses forces sa valise. 
A la zone de frêt, seul endroit où les gens ont quartier libre, les discussions tournent autour de l’actualité du jour. Profitant des dernières minutes de sa pause, Maodo Ka, manutentionnaire dans une agence de frêt, confie : «Ce dispositif sécuritaire nous empêche de vaquer à nos occupations. J’ai un badge mais je ne peux pas accéder à l’aéroport.» Cependant, «c’est pour la bonne cause», pense-t-il. Pour avoir vécu l’accueil réservé à Wade en 1999, le vieux manutentionnaire narre : «J’étais là en 1999. Les policiers et gendarmes étaient débordés par le monde fou qu’il y avait à l’aéroport. Certains Libéraux de l’époque escaladaient les murs. Dans ce contexte de révolte, si on leur laisse la liberté de venir accueillir Wade ici, je pense qu’ils vont tout saccager sur leur passage.» 

Bataille médiatique entre Wade et Mimi Touré
Pendant ce temps, la bataille médiatique bat son plein sur les ondes des radios autour d’une autorisation de survol et d’atterrissage que le jet privé de Wade n’aurait pas reçue. Une information annoncée par l’ex-chef de l’Etat depuis Casablanca où il a fait une escale forcée. Des infos battues en brèche par le chef du gouvernement Aminata Touré qui a révélé sur la radio Zik Fm que l’avion privé de Wade a reçu le quitus des Ads depuis une semaine. 
La confrontation médiatique est ainsi lancée et oppose les plus rebelles des deux camps, Ousmane Ngom et Moustapha Cissé Lô. Au moment où le premier parle de «provocation lourde de conséquences pour le pays», Cissé Lô tire sur l’ancien Président. «S’il persiste dans ses intensions de déstabiliser le pays, nous allons le (Abdoulaye Wade, Ndrl) mettre en prison», fulmine-t-il. 
Dans la rue par contre, les échauffourées entre Libéraux enragés et Forces de l’ordre se terminent au pont du Cices. Malgré tout, les Libéraux n’en démordent pas. L’attente est longue, les derniers rayons de soleil s’éclipsent sous le poids de la nuit. Les espoirs de voir enfin le Pape du Sopi s’amenuisent. Le cortège de véhicules des Libéraux est reparti sans le vieux opposant qui, finalement, est attendu cet-après midi à Dakar.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/30497-acc%C3%A8s-limit%C3%A9-%C3%A0-l%E2%80%99a%C3%A9roport-affrontements-lib%C3%A9raux-forces-de-l%E2%80%99ordre-bataille-m%C3%A9diatique-co%C3%BBts-et-contre-co%C3%BBts-d%E2%80%99un-retour-avort%C3%A9-de-wade