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Sénégal – universités : changement de critères d’attribution de bourses le taux d’augmentation en question

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Sénégal

Le changement de critères d’attribution des bourses des étudiants a été une question fortement débattue lors des Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes). A l’origine d’une vague de contestations de la part des étudiants, cette question est toujours d’actualité au moment où certains  d’entre eux commencent à percevoir leur dû. Pour ceux qui sont admis en classe supérieure, ça une grande surprise de n’avoir bénéficié  aucune augmentation de leur bourse.

 

Le pré-rapport a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase en dépit de la contestation farouche sur la composition des membres du comité de pilotage des Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes), notamment le choix porté sur Souleymane Bachir Diagne. En plus de l’augmentation des frais d’inscription dans les universités publiques sénégalaises, la question de l’attribution des bourses  a été au centre des débats.  Le comité de pilotage avait demandé que l’octroi des bourses réponde à une logique de priorité parce qu’une généralisation sans véritable critère n’est pas à l’évidence viable financièrement et va l’encontre d’une nécessaire politique d’orientation dont l’attribution motivée de bourses est le moyen le plus efficace. Une mesure salutaire mais  qui met en touche la politique de « bourses pour tous » prônée par l’ancien régime libéral. 
 
Pour corriger ce que les « Cnaesiens » appellent déséquilibre structurel dans l’allocation des ressources à l’Enseignement supérieur, le Chef de l’Etat a pris la décision à l’occasion du Conseil présidentiel sur l’Enseignement supérieur de procéder à l’attribution des bourses sur la base des critères sociaux et pédagogiques pour impulser une nouvelle dynamique de performances dans la formation et la recherche. C’est à ce titre qu’il a été retenu que « 80% des bourses entières seront données sur des bases pédagogiques, 20% sur des bases sociales. Pour les demi-bourses, ce sera 60% sur des bases pédagogiques et 40% sur des bases sociales ».
 
Toujours est-il que ce changement de critères d’attribution des bourses et le taux d’augmentation suscitent beaucoup de questionnements, surtout chez les étudiants.
Ce qui a conduit d’ailleurs les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint Louis réunis autour d’une coordination d’observer depuis quelques jours des grèves renouvelables pour exiger le paiement immédiat des bourses. S’en est suivi un affrontement rythmé des jets de pierres et de bombes lacrymogènes entre les étudiants déterminés à se faire entre et les forces de l’ordre. 
 
Entre temps, leurs camarades de l’Université de Dakar avaient déjà tiré  la sonnette d’alarme relativement au respect des engagements dont l’attribution et le paiement à temps des bourses sont en bonne place dans ledit protocole d’accord.
 
Après avoir observé un arrêt total des cours, les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop sont allés plus loin en constatant la réduction du nombre et le taux d’augmentation de bourses qui se fait de manière automatique pour tout étudiant qui passe en classe supérieure. C’est le cas au niveau  de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie dont les étudiants se retrouvent, selon son Amicale, avec 186 bourses alors que la commission avait retenu 330 bourses entières. 
 
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, et les délégués et représentants des cinq universités publiques du Sénégal (Ucad, Ugb, Bambey, Thiès et Ziguinchor) avaient convenu lors de la signature du protocole d’accord que le paiement des bourses ne se fait que sur la présentation d’un certificat d’inscription. Malgré  leur statut d’étudiant après acquittement des frais d’inscription, nombreux sont ceux d’entre eux à avoir constaté que le montant des bourses n’a pas bougé d’un iota.
 
Où est passé le pacte de stabilité ?
 
Les étudiants qui ont leurs bourses comme source de revenu, plongent ainsi les universités publiques dans un cycle de perturbations continues en foulant au pied le pacte de stabilité de 5 ans voulu par le chef de de l’Etat. Macky Sall qui l’avait annoncé lors du Conseil présidentiel sur les Cnaes, avait appelé à un dialogue franc et constructif entre les acteurs et les autorités de tous les accords signés par les différentes parties. Ceci pour surmonter les cycles de grèves et toutes sortes de perturbations qui empêchent l’enseignement supérieur de réaliser un saut qualitatif.
 
A la considération de l’ensemble de ces paramètres, l’Amicale de la Fmpo est tentée de se poser la question de savoir où est donc passé le pacte de stabilité et les engagements pris par les différentes parties ? En attendant la réponse à cette question,  les futurs blouses blanches exigent le départ de Mary Teuw Niane et le faire remplacer par un « ministre digne de confiance, qui ne revient pas, disent-ils, sur une décision déjà entérinée ».

 

 

source:http://www.sudonline.sn/le-taux-d-augmentation-en-question_a_18984.html