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DEMOLITION DU PONT DE PIKINE : Karime Wade tire sur le Ps

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Entre le bilan du Ps et celui du pds en matière d’infrastructures, il n’y a pas photo. Karim Wade qui présidait, mercredi, la cérémonie marquant la démolition du pont de Pikine, soutient qu'après le départ des colons, rien n'a été fait en matière d'infrastructures au Sénégal.

DEMOLITION DU PONT DE PIKINE : Karime Wade tire sur le Ps
«Depuis que la colonisation est finie, il n'y a rien eu au Sénégal.» C'est la conviction du ministre des Infrastructures, des Transports aériens, de l'Aménagement du territoire et de la Coopération internationale. Karim Wade s'exprimait, mercredi, à l'occasion de la cérémonie marquant la démolition du pont de Pikine qui date de l'époque coloniale. Pour lui, le bilan du régime socialiste est largement négatif. 
Du moins dans le domaine des infrastructures. «C'est comme s'il y avait eu de nombreuses pages vides dans l'histoire de la construction du Sénégal», soutient Karim Wade. Qui explique : «a chaque fois que nous réalisons un ouvrage, nous nous rendons compte que nous réalisons un ouvrage sur un ouvrage qui a été réalisé par le colonisateur.» Pour s'en convaincre, le ministre des Infrastructures cite les cas de l'Aéroport de Dakar, du Port autonome de Dakar, du chemin de fer. «Pratiquement tout a été construit par les colons», déclare-t-il: D'où «l'incompétence du régime socialiste en matière d'infrastructures». «On se pose alors la question de savoir ce qu'a réalisé le Parti socialiste pendant 40 ans», s'interroge Karim Wade. Avant de s'étonner : «Aujourd'hui, c'est des gens qui parlent, qui nous attaquent. Je crois qu'à part parler; ils n'ont pas véritablement d'actifs dans leur bilan.» Ces propos de Karim Wade ont été tenus en présence du ministre Abdourahim Agne, ancien dignitaire du régime du Parti socialiste, dont il fut le président du groupe parlementaire pendant plusieurs années. Abdourahim Agne occupe aujour d'hui les fonctions de ministre des Transports terrestres dans le gouvernement d'Abdoulaye Wade. 

À propos de la démolition du pont de Pikine, Karim Wade pense qu'elle marque «la fin de la souffrance, du calvaire pour des millions de Sénégalais qui, plusieurs fois pendant la journée, doivent se rendre entre la banlieue et Dakar.» À l'en croire, cette démolition est aussi la fin des embouteillages avec l'amélioration sensible de la fluidité de la circulation. Le pont de Pikine est le point de passage obligé de milliers de véhicules qui viennent de la banlieue, mais aussi de l'intérieur du pays. Et son remplacement par une infrastructure plus moderne marque le début d'une nouvelle ère. Ce qui fait dire à Karim Wade que «comme de petits ruisseaux qui ont fait de grandes rivières, l'histoire est faite d'une série d’évènements qui restent parfois inaperçus et qui pourtant transforme durablement nos existences.» «La démolition du Pont de Pikine constitue un de ses évènements», a-t-il ajouté. 

Saluant les efforts consentis par le chef de l'Etat dans la construction d'un infrastructures, Karim Wade indique que «Me Wade, à son arrivée à la tête du Sénégal en 2000, a engagé une politique hardie et performante de développement des infrastructures. Et aujourd'hui, il a largement montré que les infrastructures ne sont pas des entités isolées, elles se complètent, s'articulent, se conjuguent dans un maillage qui facilite 1a circulation des biens, des personnes et des services.» 

Théodore SEMEDO 
Source Walf Grand Place