D’ailleurs, selon Amadou Tidiane Wone, “rien n’est à écarter, notre pays est doté d’une architecture constitutionnelle constitutionnelle, des lois et des réglements. Wade attend les réponses de ses accusations qui tardent à venir”.
Cette nouvelle crispation dans la confrontation Wade-Sall semble de fait bien partie pour alimenter un bras de fer faisant tous ces temps les choux gras de la presse et les sujets de discussion dans les chaumières.
Pour rappel, ce bras de fer est intervenu à la suite d’une série d’interrogations et d’accusations que Me Wade avait soumises au Président Macky Sall et ses proches ( dont le ministre Ali Ngouille Ndiaye dans l’affaire Arcelor Mittal et Aliou Sall pour le cas Pétro Tim). Les victimes des “fléches de Wade” (principalement le maire de Guédiawaye et frère du Président) n’avaient pas manqué d’afficher ( par le biais d’une sommation interpellative) une ferme volonté de le traduire devant le juge pour une action en diffamation si toutefois Me Wade ne retirait pas ses propos. Selon son directeur de cabinet, Me Wade a, déjà pour l’affaire Petro Tim, « répondu à la sommation interpellative et se dit prêt à répondre à la justice”
Conséquence, la balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics et d’Aliou Sall. Surtout que ce dernier avait demandé à Wade de retirer ses propos, faute de quoi, il allait intenter une action en diffamation contre lui devant les juridictions compétentes. Que dire par ailleurs des pouvoirs publics que l’ancien Président avait accusé de vol dans l’affaire Arcelor Mittal! Dans tous les cas, il faut relever que le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Sidiki Kaba, avait tenu à préciser que si jamais ses services étaient saisis par une quelconque plainte, ceux-ci entameraient une procédure contre Me Wade qui est aujourd’hui, au delà de son statut d’ancien chef de l’Etat, “un simple citoyen”.
C’est donc dire qu’on risque d’entrer de plein pied, après le procès de Karim Wade dans le cadre de la reddition des comptes, dans un autre feuilleton politico-judiciaire qui impliquerait, cette fois, directement l’ancien chef de l’Etat. Les adversaires du Pape du Sopi le suivront-ils dans sa logique va-t-en guerre, en le traduisant devant les juridictions? L’avenir nous le dira.
source:http://www.sudonline.sn/me-wade-accelere-la-cadence_a_21992.html