Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

03
Mar, Déc

Libération de Karim Wade, rupture dans le mode de gouvernance la plateforme «senegaal bi ñu bëgg» met en demeure Macky Sall

DÉPÊCHES
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

Karim wade   La Plateforme politique avenir «Senegaal bi ñu bëgg» a dénoncé l’immixtion du Qatar dans la libération de Karim Wade. Lors d’une conférence de presse tenue hier, mercredi 29 juin, à leur siège, Me Mame Adama Gueye et compagnie ont, par ailleurs, déploré les revirements du président de la République sur tous ses engagements sur la rupture dans le mode de gouvernance de ses prédécesseurs et la refondation des institutions.  

La Plateforme politique avenir «Senegaal bi ñu bëgg» emboîte le pas à Idrissa Seck, président du parti Rewmi qui évoque un «deal international» dans la libération Karim Wade. En conférence de presse hier, mercredi 29 juin, les membres de cette plateforme à travers leur porte-parole du jour, Mme Ndeye Fatou Ndiaye Diop sont formels : la libération de l’ancien ministre d’État, Karim Wade a bel et bien fait objet d’un «marchandage et tractation politico-financière menées entre Dakar et Doha».

Pour preuve, Me Mame Adama Gueye et compagnie de souligner «l'envol du Jet Privé Qatari, avec à son bord le Karim Wade et le procureur du Qatar, est la preuve manifeste de l'implication de ce pays dans les affaires politico-judiciaires sénégalaises». 
 
Mieux, ils estiment que «depuis plusieurs mois, tous les actes posés par le pouvoir avaient pour effet de converger vers la mise en place des " conditions de la libération" de Karim Wade, conditions dont le principal concerné a lui-même parlé dans sa Déclaration». 
 
À ce titre, ils disent rejeter en bloc tout l'argumentaire mis en avant par les autorités comme quoi, la libération de Karim Wade obéi à «un acte humanitaire ou une exigence sociologique et religieuse». Mieux, Mme Ndeye Fatou Ndiaye Diop estime que le Président Macky Sall, avec la libération, de cet «homme qui était au cœur du système de prédation ayant permis le pillage de notre pays pendant 12 ans, ne peut plus faire croire aux Sénégalais qu'il tient à la bonne gouvernance». 
 
Par ailleurs, Mme Diop a également tenu, lors de cette rencontre, avec les journalistes, à apporter la réplique aux critiques des partisans de la libération de Wade fils. «La plateforme Avenir « Senegaal bi ñu bëgg » refuse de tomber dans l'hypocrisie du «maslaa» que tente de promouvoir ceux qui bénéficiaient des largesses du clan Wade, faisant croire que s'opposer à la libération de Karim Wade serait faire preuve de «iñaan», être  «soxor» ou «bañ» Karim». «Le retournement des valeurs et normes sociales les plus positives et leur invocation pour justifier les actes et pratiques politiques les plus bas et les plus vils sont devenus une des compétences distinctives de la classe politique Sénégalaise. La plateforme rappelle que sa seule balise est l'intérêt général et qu'elle reste attachée aux plus grandes vertus en politique à savoir la vérité et la droiture», précise-t-elle tout en rappelant au Président Macky Sall que la poursuite de la traque des biens supposés mal acquis demeure une demande sociale impérieuse. 
 
«Macky Sall champion du reniement »
 
Lors de cette rencontre avec la presse, les membres de la Plateforme politique avenir «Senegaal bi ñu bëgg» ne se sont pas seulement contentés de dénoncer les conditions d’élargissement du fils de l’ancien condamné pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) en avril 2015 à six ans de prisons ferme, assortie d’une amande de 138 milliards. 
 
En effet, Me Mame Adama Gueye et compagnie ont également saisi cette occasion pour cracher sur les multiples revirements de l’actuel régime par rapport à certains de ses engagements. «Le Président de la République est revenu sur tous ses engagements sur la rupture dans le mode de gouvernance de ses prédécesseurs et la refondation des institutions.
 
 Après avoir foulé au pied la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales, renié sa parole sur la réduction de son mandat, bradé les unes après les autres, les infrastructures constituant le patrimoine économique national, livré le pétrole et le gaz récemment découverts au Sénégal à une nébuleuse politico-affairiste au Sénégal et à l'étranger. Il a maintenant sacrifié le peu de crédibilité qui restait dans son discours sur la traque des biens mal acquis et la lutte contre la corruption», déplore Mme Ndeye Fatou Ndiaye Diop avant d’ajouter :«Le pouvoir s'est lui-même discrédité aux yeux de l'opinion nationale et de la communauté internationale quant à sa capacité à mettre la Patrie au-dessus de toute autre forme d'organisation, notamment le parti, le clan et les réseaux nationaux et internationaux de clients».

Se prononçant sur le dialogue national convoqué par le président de la République, les membres de la Plateforme qualifiant cette rencontre d’une «vaste duperie politicienne», ont appelé à la tenue d’un véritable dialogue national qui doit se faire autour des points de rupture et de refondation proposés par la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). Points qui, selon eux, ont été pervertis par l'organisation d'un référendum pris au piège des jeux de positionnement politique et des logiques partisanes et clientélistes. «Les compatriotes qui y ont répondu avec sincérité doivent bien se sentir floués et manipulés car, à l'arrivée, ce rendez-vous n'était destiné qu'à enrober les retrouvailles PDS-APR, matérialisées par la poignée de main Macky Sall-Omar Sarr, dans un semblant de dialogue entre certaines " forces vives" de la Nation». 
source:http://www.sudonline.sn/la-plateforme-senegaal-bi-%C3%91u-b%C3%8Bgg-met-en-demeure-macky-sall_a_30521.html