Le président sénégalais a précisé, ce mardi, avoir parlé, le 20 octobre dernier, à Dominique Strauss Kahn. Si ce dernier communiqué est «la vérité sur cette affaire», comme précisé dans ses lignes, il reste que l’affaire met toujours mal à l’aise l'exécutif sénégalais.
«Il y avait une pratique...»
Car c’est tout de même l’aide de camp d’Abdoulaye Wade qui a remis ce « cadeau » de cent trente-trois mille euros à Alex Segura. Et c’est visiblement à lui que la présidence cherche à faire porter le chapeau, à en croire le communiqué diffusé mardi. « A l’issue du diner d’adieu donné en l’honneur de l’ancien représentant du FMI, explique le texte, l’aide de camp a demandé au président de la République s’il fallait lui donner quelque chose comme de coutume. Le président a répondu « oui » sans préciser la somme, poursuite le communiqué, car il y avait une pratique ».
« L’affaire de la valise trouve son explication là », souligne la présidence. L’aide de camp s’est trompé sur la somme et s’est aperçu par la suite de son erreur. « D’ailleurs, précise le communiqué, monsieur Segura n’était pas l’ami du Sénégal. Il a été le plus souvent dur, même sur ses appréciations ».
Il est vrai que le fonctionnaire du FMI avait souvent critiqué la gestion des fonds publics par l’Etat sénégalais. « Il n’y avait donc pas de raison de lui offrir un cadeau important », explique le texte.
Pour la présidence, il n’est pas question de « corruption », mais juste de « présent offert ». Interrogé sur le sujet mardi, Abdoulaye Wade n’a pas voulu s’expliquer. Le communiqué est le dernier mot sur cette question-là : « Je ne répondrai pas », a-t-il lancé passablement énervé avant de quitter la salle.