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Sénégal - 26 septembre 2002, 26 septembre 2014 douze ans de feuilleton du joola

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le joola

Il y'a de cela 12 ans, exactement dans la nuit du 26 septembre 2002, que le bateau, «MS Le Joola», assurant la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, disparaissait dans les eaux gambiennes emportant 1863 victimes. Seuls 64 personnes ont pu échapper, à la catastrophe maritime la plus meurtrière de l'humanité, parmi les 2000 passagers à bord  du navire.  Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. De nombreux engagements avaient été pris par l'Etat à cette époque, mais à l'arrivée, peu de choses. 

Le temps n'a pu effacer la souffrance des familles des victimes. Plongées depuis lors dans une angoisse totale. Elles attendent le respect des engagements de l'Etat, tandis que les rescapés qui se souviennent toujours le drame, luttent toujours contre l'oublie. Entre temps, l'Etat du Sénégal, en remplacement du Joola, toujours sous les eaux au large des côtes gambiennes, a mis en circulation, après le Willis, un autre bateau, Aline Sitoé Diatta, dont l'exploitation est assurée par le Consortium Sénégalais d'Activité Maritime (Cosama). 

 
Retour sur les derniers instants du navire
 
Dans la matinée du 27 septembre 2002, l’information est tombée  comme un coup de massue. Le Joola, qui assurait la navette entre le Ziguinchor et Dakar a chaviré dans la nuit du 26 (au 27) septembre, vers les coups de 23h, aux larges des côtes gambiennes emportant avec lui plus de 1863 personnes officiellement. 12 ans après Sud Quotidien vous plonge dans les ultimes moments du Joola.
 
Le 10 septembre 2002, la joie était grande pour la  Casamance. Le bateau,  «MS Le Joola»,  en arrêt  depuis plusieurs semaines, pour des problèmes de moteur venait  de redémarrer la desserte entre Dakar et le Sud, via Ziguinchor. Hélas, le bonheur n’a duré que le temps d’une rose. Il  n’a juste suffit que quelques jours, coïncidant exactement à la date du 26 septembre, pour que le Joola devienne le plus mauvais souvenir qui restera à jamais gravé dans les annales du Sénégal en général et ceux de la Casamance en particulier. 
 
Et pourtant, rien  ne présageait un tel drame  car, vers les coups de 18h 45, l’équipage avait donné son aval au centre de coordination des opérations de la marine pour signaler que le Joola venait de quitter la Casamance, en direction de Dakar et qu’il suivait, normal, son trajet  dans l’océan, après avoir quitté l’escalade de Carabane sous un temps calme et pluvieux. L’ambiance dans le bateau, la fête qui battait son plein, comme  c’est le cas chaque voyage, avec à l’animation l’orchestre Jamoraye,  cachait mal les stigmates de la surcharge.
 
Après son escale à Carabane, le Joola était bourré de monde, plus du double de sa capacité. Le bateau voguait à 40 km des côtes de la Gambie, soit à 170 km au Sud de Dakar, dans une mer très agitée, accompagnée par des vents violents 50 km/h. Le mauvais temps aidant, le Joola cède facilement à la surcharge. L’inclinaison devient trop forte, l’eau infiltre par les embrasures, le Joola chavire  brusquement en moins de  cinq  minutes.  Et c’est le sauve qui peut. 
 
Certains passagers se refugient sur la coque du navire complètement renversé, tandis que ceux qui sont sur le pont se  jettent à l’eau, au moment où la majeur partie reste coincé à l’intérieur, étonnée, ou surpris dans leur sommeil. Seules quelques personnes, guidées par l’instinct de survis,  ou plus chanceux, ont réussi à s’échapper dans l’obscurité en cassant les embrasures. Le seul radeau pneumatique de sauvetage, ouvert a recueilli 25 rescapés, parmi eux le Français Patrice Auvray et Mariama Diouf, la seule femme ayant échappé à la mort lors de ce naufrage. Les premiers secours ne sont arrivés sur les lieux du drame que le lendemain vers 7h du matin.  
 
Le deuil, nationale décrété par le président de la République (à l’époque) Me Abdoulaye Wade n’a pu consoler les milliers de familles de victimes, désespérées par la perte subite d’un ou de plusieurs des leurs. Depuis cette date fatidique, tristesse, désolation, continuent d’être le quotidien de ces familles dont les plus chanceuses ont pu retrouvés les dépouilles de leurs proches. D’autres, par contre n’ont que les vagues mouvantes de l’Atlantique, en guise de souvenirs, car les siens ont péri ou ont été emporté vers une destination inconnue par les flots mouvants.
 
SURCHARGE, NON RESPECT DE LA LOI : LES SENEGALAIS «ENTERRENT» LE JOOLA
 
12 ans après le tragique naufrage du bateau le Joola, dont la surcharge a été une des causes,  les Sénégalais gardent  toujours les vieilles et mauvaises habitudes.  Les moyens de transport en commun sont abusivement utilisés sans respecter la moindre règle sécuritaire. La surcharge est toujours de mise, les autorités, quant à eux, semblent dépassées par ces comportements «sénégalais». 12 ans, seulement après la tragédie du Joola, des Sénégalais semblent n'avoir pas tiré de leçon de la plus grande catastrophes maritime de l'humanité, après le Titanic qui a coulé 90 ans plutôt en 1912.
 
Le Joola,  avec une capacité de 550 passagers, s’est retrouvé, au soir du 26 septembre 2002,   avec le triple du nombre de passagers autorisés, causant  ainsi la mort de près de 2000 personnes. Juste après, le drame,  ce manquement a fait l’objet de beaucoup de débats contradictoires poussant certains à fustiger le comportement «irresponsable» des Sénégalais. 12 ans après, les Sénégalais paraissent s’accrocher à ses mauvaises habitudes.   Si l’on en croit, M. Sarr, ancien militaire à la retraite, «il  y avait une volonté manifeste des Sénégalais, juste après le naufrage, de tirer les leçons du drame à travers le changement des comportements. Pendant cette période ils  étaient plus conscient».  
 
Malheureusement,  s’insurge-t-il, «il  a fallu rester quelque mois pour que les Sénégalais reviennent à l’orthodoxie». Pis, poursuit-il, «en ce sens que ces habitudes sont typiquement sénégalais, il va falloir attendre d’autres drames de cette dimension pour que les gens reviennent à la raison pour ensuite recommencer quelques jours après». Afin de remédier à cette situation, M. Sarr exhorte l’Etat à «condamner sévèrement ces actes qui risquent de causer encore des ennuis». 
Abondant dans le même sens, M. Thiam, enseignant, ne croit pas que  les Sénégalais aient tiré des enseignements du naufrage du bateau  le Joola. A l’en croire, «les  gens continuent à ne pas observer certains comportements disciplinaire, dans les transports routiers».  Ainsi trouve-t-il,  «les sénégalais ont cette fâcheuse habitude de ne pas respecter les règles élémentaires de la vie qui entrainent ces conséquences néfastes et cela se vérifient sur les routes avec les nombreux accidents». 
 
Makhoudia Ly, lui également poursuit dans la même logique et affirme: «Je vois des choses pires dans le transport. Des chauffeurs conduisent comme ils veulent, sans respecter le Code de la route. Et c’est le cas des minibus TATA et cars Ndiaga Ndiaye qui débordent jusqu’au marche pied». 
 
MATERIALISATION DES PROMESSES DE L’ETAT : FAMILLES DE VICTIMES ET RESCAPES TOUJOURS  DANS L’ATTENTE 
 
Le président du Comité pour l’érection d’un mémorial-musée «le Joola», Nassardine Aïdara a, le jeudi 18 septembre dernier, lors d’une conférence de presse tenue en prélude de la célébration du 12ième  anniversaire du naufrage du bateau le Joola, dénoncé ce qu’il qualifie «d’absence de volonté politique dans la gestion du naufrage du bateau le Joola». Nassardine Aïdara s’insurge contre la non instauration d’une loi faisant de la date du 26 septembre, une Journée de souvenir nationale. Les familles des victimes et les rescapés du naufrage souhaitent également, l’érection sur la corniche ouest d’un mémorial comprenant un musée et un centre de recherche sur la sécurité humaine, la prévention des risques et catastrophes. Les membres du Comité d’initiative pour l’érection d’un mémorial musée, le Joola, souhaitent également que justice soit faite et que les responsabilités soient situées.
 
Une autre doléance des familles des victimes du Joola, qui n’est pas à ce jour satisfaite, est, selon Nassardine Aïdara, le renflouement du bateau. Toutefois,  précise le président du  Comité d’initiative pour l’érection d’un mémorial-musée le Joola, la question la plus opportune est la prise en charge des (enfants) des naufragés et des rescapés. Sur ce, Nassardine Aïdara et ses camarades dénoncent les lenteurs dans le traitement du dossier et une prise en charge  «insuffisante» des franges les plus vulnérables des familles des victimes. Si l’on a croit Nassardine Aïdara, des irrégularités entachent la prise en charge des enfants des victimes déclarés pupilles de la nation, un des engagements de l’Etat du Sénégal.  Dans les manquements, Nassardine Aïdara indique, qu’en fin 2013, 205 orphelins ont étés rayés de la liste, ceci deux ans après le début de l’effectivité de la mesure en janvier 2012.  Mieux, renchérit Nassardine Aïdara, à la fin de cette année 2014, 86 autres seront exclus de la liste des ayant droits. Le motif évoquée est, de l’avis de Nassardine Aïdara, que les concernés ont atteint 18 ans, âge à laquelle ils n’ont plus droit à la somme de 25.000 F Cfa qui leur est allouée par mois pour leur prise en charge.
 
Toujours dans les entraves quant à une prise en charge correcte des orphelins du Joola, Nassardine Aïdara s’insurge contre la lenteur notée dans le traitement du dossier. En guise de preuve, il annonce qu’une liste complémentaire de 38 orphelins avait été déposée en 2011 pour régularisation et l’Etat a mis prés de 3 ans dans l’étude des dossiers. Entre temps, poursuit-il, 22 d’entre eux ont atteint la limite d’âge et ont été recalés. A cette date, seuls 16 orphelins sont concernés, un nombre qui peut même être réduit à la baisse à la fin de l’année 2014.
 
NAUFFRAGE DU JOOLA :  COMME SI C'ETAIT HIER
 
La nuit du 26 au 27 septembre 2002, une date du passée pour certains. D'autres, par contre, luttent désespérément contre l'oublie de cette nuit fatidique qui consacre la survenue au Sénégal de la plus grande tragédie de l'histoire de la navigation maritime dans le monde. Eux, ce sont les rescapés et familles des victimes du  bateau le Joola qui a sombré ce jour, aux larges des côtes gambiennes,  emportant avec lui plus d'un millier de personnes.
 
Voilà 12 ans, jour pour jour que le bateau le Joola disparaissait aux larges des côtes gambiennes, quelques heures après son départ de Ziguinchor. Plusieurs, années se sont écoulées, mais les souvenirs restent gravés dans les mémoires et deviennent de ce fait un fardeau quotidien pour les quelques 64 rescapés et les milliers de familles des victimes.  «Le Joola, je ne peux pas l’oublier. J’ai travaillé dans ce bateau, pendant 8 ans, c’était comme chez-moi», relève Cheikh Niang, le président des rescapés. 
 
12 ans après, les images se bousculent dans sa tête. «Voir des amis perdre la vie, sans qu’on puisse les secourir, ce n’est pas facile. Depuis le 26 septembre 2002, la souffrance est devenu mon quotidien» se remémore-t-il. Les circonstances du drame, Cheikh s’en souvient  comme si c’étais hier. 
 
En voulant me sauver j’ai rencontré des personnes qui me demandent de l’aide
 
«C’est à la descente, après que nous sommes couché qu’on a commencé à entendre des cris. Je me suis précipité vers le bas, je n’ai pas plongé directement, il faisait sombre. Par conséquent, je ne pouvais rien voir, ce qui m’a bloqué un peu dans le bateau. J’ai profité de la lumière des éclaires pour atteindre une fenêtre.  A partir de là, je me suis mis à nager jusqu’à ce que je trouve quelque chose sur laquelle je me suis accroché jusqu’au petit matin. C’était horrible !  En voulant me sauver j’ai rencontré des cadavres ou des personnes qui demandent de l’aide. Or je ne pouvais rien faire», confie Cheikh Niang.  
Des souvenirs du drame, Patrice Auvray, un des rescapés en garde lui aussi,  «Le bateau s’est retourné entre 5 et 10 minutes. La majeur partie des passagers était bloquée, enfermée dans l’épave et n’avais aucune chance de survie», raconte-t-il.   
Témoin du naufrage du bateau le Joola, Jean Diédhiou, qui se considère comme un miraculé, a vu sa vie changer depuis cette nuit du 26 au 27 septembre 2002. Ce faisant, le mois de septembre a fait naitre en lui une phobie.  «A chaque fois,  je me dis que je vais tout oublier, mais c’est impossible. Les mois de septembre, sont les périodes les plus sombres de mon existence».  
«J’ai nagé en heurtant des cadavres jusqu’à… la côte»
 
Les derniers instants du Joola, sont des souvenirs que Jean Diédhiou garde intactes. «On sentais une inclinaison du côté gauche au départ de Ziguinchor, mais je ne pouvais pas imaginer que le pire allait se produire. La catastrophe a eu lieu vers 23 heures, moment  où on s’y attendait le moins. J’étais dans le restaurant, et c’étais très animé. Brusquement les inclinaisons étaient plus perceptibles, je trouvais cela normale car nous étions en pleine mer et que forcement le bateau, sous l’effet des vagues, devait faire des secousses. Malheureusement, c’étais le début du désastre.  Les inclinaisons allaient de mal en pis. Des cris fusaient de partout dans l’obscurité. J’ai vu des choses horribles, terrifiants».  
 
La vie, Jean Diédhiou, la doit à un instinct de survie, la seule chance des personnes en détresse. «J’ai réussi à passer par une fenêtre, mais c’était le sauve qui peut et quelqu’un était accroché désespérément à mes pieds. J’ai beau crier pour qu’il me laisse afin de me sauver, mais il a insisté. A un moment,  il a cédé sous la fatigue, c’est à ce moment que j’ai sauté dans l’eau. Même dans le noir, on sentait les corps. J’ai faillit rester dans l’eau. Mais à force d’essayer j’ai pu arriver à la côte. Je nageais en heurtant des cadavres».  
 
La grande désillusion de proches qui attendaient en vain au Port de Dakar
 
Le chavirement du Joola, n’a pas seulement été une surprise pour les milliers de personnes ayant embarqué à bord, ce jour du 26 septembre 2002, tout en  espérant regagnés les côtes dakaroises. La désillusion a été aussi totale pour les nombreuses familles qui attendaient le retour du fils, époux, épouse, sœur ou frère parti en mission ou en vacances dans cette partie sud du Sénégal, du commerçant ou du «banabana», des membre l’équipage, etc.
 
Le vieux Abdourahmane Tine, a eu une grande désillusion quant il s’est rendu compte que les flots de l’Atlantique venait de le priver, lui et sa famille de Mamadou Tine, un jeune magistrat de 28 ans, l’espoir de tout une famille. «La famille fondait beaucoup d’espoir sur lui», se rappelle-t-il, le regard figé sur les carreaux de la cour d’un des espaces publiques de Dakar où familles des victimes et rescapés se sont réunis pour préparer la cérémonie commémorative du 12ième anniversaire du naufrage.
 
 «ON A APPELE SUR SON PORTABLE, MAIS ÇA SONNAIT DANS LE VIDE»
 
Dans son ensemble bleu, qui cache mal ses rides, avec un corps émincé, il revient difficilement sur le drame. «Le matin du 27 septembre, on a appris, par la presse, que le bateau a chaviré aux larges des côtes gambiennes. Nous avons commencé à téléphoner pour nous enquérir de ses nouvelles (Mamadou Tine), pour voir s’il a prit le bateau ou non.  On a appelé à Ziguinchor d’où on nous a dit qu’effectivement il était à bord du Joola».  
 
Le doute commence donc à s’installer, mais la famille Tine garde tout de  même l’espoir de revoir son fils. Un rêve qui se transforme soudainement en un cauchemar, «On a appelé sur son portable, mais ça sonnait dans le vide. On ne s’est rendu compte de l’évidence que quand on évoquait les quelques rescapés et qu’il n’en faisait pas parti. Il fallait accepter. Le destin implacable est passé par là», dit-il.  
 
«IL A LAISSE UN VIDE, UNE PLAIE QUI SAIGNE TOUJOURS»
 
La mort de Mamadou Tine, son grand frère la met sous le compte d’un destin cruel,  car révèle-t-il,  «il n’a jamais pris le bateau. D’ordinaire il prenait l’avion pour revenir, mais ce jour là, il était là-bas (Ziguinchor) avec ses collègues. Ils ont visité le bateau, et ont tous jugé les conditions bonnes pour un voyage sur Dakar. Ils étaient 5, mais le dernier, un nommée Babacar Diop (actuellement en service à St-Louis), a désisté au dernier moment parce que son père l’avais appelé pour qu’il passe à Kaolack, donc par la route. Et pourtant il avait déjà pris son billet. C’était un choc terrible. On s’y attendait le moins. Il n’avait dit à personne qu’il allait prendre le bateau. Lui et ses 4 amis ont tous péris». 
 
12 ans après que les flots de l’Atlantique lui ont privés de ce jeune frère surdoué, il retient toujours de lui ceci: «il n’a jamais redoublé de classe. Il faisait toujours parti des meilleures de sa génération». Le vieux Abdourahmane Tine reste toujours meurtri. «Il a laissé un vide, une plaie qui saigne toujours». Espérant que le sort lui est au moins clément là où il se trouve, Abdourahmane Tine a un seul regret dans la courte vie de son frère,  «il était célibataire, sans femme ni enfant, il est mort très jeune».   

FAMILLES DE VICTIMES ET LES RESCAPES LUTTENT CONTRE L’OUBLIE 
 
Ranger la tragédie du 26 septembre 2002, dans les annales du passé, c’est ce que ne souhaitent pas les familles des victimes et les 64 personnes rescapées. En sa qualité de président du Comité d’Initiative pour l’Erection d’un Mémorial-musée le Joola, Nassardine Aïdara, père de 4 victimes, souhaite que la date soit chaque année célébrée et que la tragédie du Joola puisse servir d’exemple. 
 
Patrice Auvray, se souviendra toujours du Joola. Il a même écrit, un livre dénommé «Souvient toi, le Joola». C’est parce que, dit-il, «on préférerait oublier. Mais on n’a pas le droit d’oublier, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous souvenir du Joola».  Cheikh Niang, le président des rescapés lui, également, est d’avis que «c’est comme si l’Etat veut nous faire enterrer le dossier alors que c’est impossible». Jean Diédhiou lui aussi souhaite que les leçons de la tragédie soient tirées, car «Le Joola n’a pas donné de leçon au Sénégalais, les habitudes n’ont pas changé».
 
source: http://www.sudonline.sn/douze-ans-de-feuilleton-du-joola_a_20973.html