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Bécaye Diop sur les lieux du crime à Vélingara : ‘Le procureur doit venir voir ces dégâts’

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Après avoir constaté hier l’ampleur des dégâts causés à Vélingara par des jeunes en colère, le ministre de l’Intérieur qui était accompagné de ses collègues des Collectivités locales et de la Jeunesse, n’a pu se retenir.

Bécaye Diop sur les lieux du crime à Vélingara : ‘Le procureur doit venir voir ces dégâts’
(Correspondance) - Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Bécaye Diop, s’est rendu hier à Vélingara, en compagnie de ces collègues Aliou Sow et Mamadou Lamine Keita, chargé respectivement des Collectivités locales et de la Jeunesse, pour constater de visu l’ampleur des dégâts causés par des jeunes en colère suite à la forclusion de l’Asc Kawral en ligue 2 professionnelle. Après avoir été au centre touristique, au Cdeps et au siège de la mairie, ces trois membres du gouvernement n’ont pas pu retenir leur colère face à l’ampleur des dégâts. Et Bécaye Diop de lâcher : ‘Le procureur doit venir voir ces dégâts et sanctionner sévèrement ces personnes arrêtées.’ Une réaction qui n’a pas été appréciée par de nombreuses personnes présentes sur les lieux du sinistre. 
Après s’être rendus à la brigade de gendarmerie, les ministres ont rencontré les membres du comité de médiation. A la sortie de cette réunion le ministre d’Etat Bécaye Diop a refusé de s’adresser à la presse locale. Par contre, en marge de cette visite, le président du Conseil national de la jeunesse, Me Aliou Sow, a tenu un point de presse pour reconnaître : ‘En ma qualité de fils de Vélingara, le reconnais que personne ne peut cautionner de tels actes. Et en ma qualité de président du Conseil national, je condamne ces violences qui ont abouti à ces destructions. Mais je lance un appel à tout le monde autour d’un idéal de paix pour la reconstruction de notre ville et la conservation de notre tissu social. Et j’en appelle au sens des responsabilités, du pardon et de la compréhension mutuelle. Tout ce que je demande, c’est qu’on ne sanctionne pas des innocents’. 

Pour l’heure, les gendarmes ont favorisé l’instabilité dans les écoles en s’y rendant pour arrêter des enseignants devant leurs élèves. Pis, les chambres de certains enseignants sont visitées ou défoncées en l’absence des intéressés. D’ailleurs, les syndicats d’enseignants préparent la riposte par des séries de grèves pour protester contre ces agissements des forces de sécurité. 

Cheikh DIENG 
Source Walfadjri