L’Assemblée nationale (émanation du peuple) vote les lois, le Khalife les amende et le Président de la république entérine les amendements extra-parlementaires. Ce qui équivaut à une tombe grandement creusée pour les lois. Le raccourci est certes saisissant et alarmant ; mais il reflète bien le naufrage amorcé de l’Etat, à la lumière du demi-tour opéré par les Pouvoirs publics dans l’affaire Sidy Lamine Niasse. Un abandon des poursuites qui confirme Honoré de Balzac : « Les lois sont des toiles d’araignée à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites ».