Peines fermes de prison contre les casseurs de Velingara

On se croirait dans des camps militaires à Vélingara , tellement la présence des hommes de tenues est forte dans les écoles de la localité . Ce décor, peu habituel en milieu scolaire , est dû au fait que , chez les élèves , une scission est intervenue dans le mouvement d’humeur qui était décrété par ceux-ci pour déplorer la détention jugée arbitraire de certains de leurs camarades .Tout est parti d’une manifestation musclée provoquée par la jeunesse locale déconcertée par le fort-clos opposé par la fédération sénégalaise de football à leur équipe pour retard accusé dans le dépôt de la caution financière
Les 29 jeunes de Vélingara, arrêtés, pour avoir saccagé des édifices publics n’ont finalement pas été jugés hier. Le procès a été renvoyé au lundi 12 avril prochain.
Les révélations des détenus dans l’affaire des insurgés de Vélingara lors de leur procès ont fini d’installer un réel malaise dans le Fouladou. Aujourd’hui, les traces des sévices corporels subis entre les mains des gendarmes sont encore visibles.
(Correspondance) - Les 36 jeunes insurgés de Vélingara doivent attendre le 5 Mai prochain pour être fixés sur leur sort. Après une audience de 18 heures d’horloge, le juge des flagrants délits de Kolda a mis ce procès en délibéré plongeant toute la population locale dans une véritable consternation. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur, Théophile Turpin a requis une peine d’emprisonnement ferme de 45 jours contre 30 jeunes avant de demander la libération de Baïty Bah, Abdoulaye Touré, Samba Diao, Lassana Soumboundou et Moustapha Kane.
Il n'y aura plus de défilé du 4 avril dans la commune de Vélingara. La décision du préfet est liée aux événements malheureux du 18 mars dernier. En lieu et place du défilé, Mamadou Sy Mbengue a invité l'armée, la gendarmerie... à une prise d'armes dans l'enceinte de la préfecture.
Face à une menace de révolte perceptible dans les rues de Vélingara après le renvoi du procès des présumés casseurs, les imams et le curé de la paroisse de Vélingara sont montés, hier, au créneau pour appeler au calme. Ils souhaitent même une audience avec le chef de l’Etat pour qu’il contribue, par son pardon, à ce que cette partie du Fouladou retrouve sa sérénité.
Après avoir constaté hier l’ampleur des dégâts causés à Vélingara par des jeunes en colère, le ministre de l’Intérieur qui était accompagné de ses collègues des Collectivités locales et de la Jeunesse, n’a pu se retenir.