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Contrairement à l’opinion du Président guinéen qui prétend qu’il nourrit le Sénégal, la Guinée n’exporte au Sénégal que le café Touba, les fruits et l’huile de palme. Ces produits ne représentent pas la base de notre nourriture.
Les propos étaient gonflés d’amertume et de condescendance. Dans une longue diatribe, le Président Alpha Condé de la Guinée assume des certitudes sorties de sa fertile imagination mais qui cachent une colère nourrie par la décision de l’Etat du Sénégal de fermer ses frontières avec la Guinée à cause de la flambée d’Ebola dans son pays. En même temps, il dénonce le manque de solidarité du Sénégal. «On les (Sénégalais) nourrit et ils nous ferment leur frontière», claironne-t-il.
La réalité des échanges dévoilée par le marché sous-régional de Diaobé, au sud du Sénégal, par lequel se passe l’essentiel des échanges commerciaux entre les deux Nations, montre que le successeur du Président Lansana Konté ne connaît pas la nature des transactions ou ignore les habitudes alimentaires du Sénégalais. Sans doute, il ignore que les Sénégalais ne se nourrissent pas de fruits, de café «Touba», de patates douces ou encore d’huile de palme. Ce sont ces produits alimentaires essentiels que les commerçants guinéens emmènent dans ce marché hebdomadaire de la région de Kolda.
Fatou Camara Kébé, habituée du marché, renseigne : «C’est vrai que ce sont les Guinéens qui attirent le plus de monde à Diaobé, mais ce n’est pas du fait qu’ils apportent des produits alimentaires qui constituent la base de notre nourriture. Ici, ils emmènent des fruits (orange, mangues), des tubercules (ignames, patates), du café ‘’Touba’’ et de l’huile de palme. Des produits qui ne représentent pas la base de notre nourriture. D’ailleurs, au contraire, les Guinéens en retour, emportent de l’huile végétale de cuisine, du sel, du poisson fumé et des bonbonnes de gaz, pourtant interdites de sortie du territoire.» Pour cette dame, les échanges sont au bénéfice des compatriotes de M. Kondé dont les productions fruitières et agricoles pourraient pourrir sur place. Elle ajoute : «Ce sont leurs compatriotes basés au Sénégal qui consomment l’huile de palme et les patates, en provenance de leur pays.»
Lamine Badio, un autre habitué du marché, note : «Les fruits et l’huile de palme guinéens concurrencent rudement les mêmes produits de la Casamance. Parce que ces mêmes produits existent dans cette région, peut-être en quantité moindre.»
Depuis plus de 5 mois, la Guinée ne fréquente plus le marché de Diaobé. La population de cette commune qui s’activent en ces lieux et la municipalité ont vu la baisse de leurs recettes. «Mais pas au point d’en mourir de faim», conclut Lamine Badio.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
(Correspondant)
source:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/36631-echanges-commerciaux-avec-la-guin%C3%A9e--cond%C3%A9-nourrit-le-s%C3%A9n%C3%A9gal-avec-caf%C3%A9-touba-fruits-etc
Echanges commerciaux avec la Guinée : Condé «nourrit» le Sénégal avec café Touba, fruits etc.
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