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Cirage de chaussures, vente de café ou de the le gagne pain des jeunes débrouillards sénégalais

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économie   Les jeunes sénégalais commencent de plus en plus à s’intéresser  aux petits métiers jadis réservés aux étrangers notamment les ressortissants guinéens. Aujourd’hui, avec la crise économique qui sévit dans de nombreux pays du monde,  et le chômage qui prend de l’ampleur, les jeunes sénégalais pour  gagner leur vie s’activent dans les petits métiers comme le cirage de chaussures, la vente de café ou de thé, entre autres. Selon certains d’entre eux rencontrés dans les rues de la capitale sénégalaise, la pratique de ces métiers leurs permet d’avoir une vie décente. Reportage.

 

  Il est 15 heures 30 minutes au marché Sandaga de Dakar le  mercredi 21 janvier 2015. Un vent frais souffle dans le centre ville dakarois. Le calme règne sur les lieux. Au rond point Sandaga, délimité par les avenues Lamine Guèye et Ponty, la circulation est fluide et les gens vaquent librement à leurs occupations. Trouvé sur l’avenue Ponty à Dakar Plateau, Yousouph Ly, la trentaine révolue, assis sur un tabouret, une vieille brosse à la main, est à la recherche d’un  potentiel client.  Moulé  dans un pull over  bleu qui tombe sur un pantalon beige tacheté de noir, ce jeune ressortissant de Matam  qui exerce le métier de cirage depuis plus de 10 ans pense qu’il n’y a pas de sot métier. Pour lui, l’essentiel est de gagner sa vie à la sueur de son front.

 
« Même si je gagne 5 FCFA par jour, je rends grâce à Dieu. Pour moi, ce qui est important c’est de travailler pour pouvoir satisfaire mes besoins et ceux de ma famille. Puisque je n’ai pas fréquenté l’école, je ne pouvais pas exercer certains métiers, j’ai décidé de quitter Matam pour venir à Dakar », confie-t-il. A quelques encablures de là, Amady Ba  tient son petit atelier de cirage. Des chaussures déposées par terre, des boites de cirage  et des chiffons campent le décor. Ce jeune Hal Poullar, qui a du mal à s’exprimer en Wolof, a quitté son village natal situé dans le Fouta (Nord du Sénégal) pour venir à Dakar avec l’espoir d’y trouver un avenir meilleur. « Au village, la vie est dure. Je suis venu ici pour avoir quelque chose. Même si je ne gagne pas beaucoup avec ce métier, je parviens quand même à régler quelques problèmes avec le peu que j’ai par jour », soutient-il. 
 
A l’image de ces cireurs de chaussures, ils sont nombreux les sénégalais qui s’adonnent à ces petits métiers pour gagner leur vie. Aujourd’hui les vendeurs de café ou de thé sont visibles dans tous les coins des rues de Dakar. C’est le cas d’Arona Sakho. Ce jeune de 33 ans,  trouvé assis sous un arbre devant son cafetière de thé, est ressortissant de la région de Kédougou. Il est un ancien marchand ambulant qui s’est reconverti en vendeur de thé. Un travail dans lequel il trouve son compte. « J’étais un marchand ambulant. Mais quand la mairie nous a déguerpi sur ces lieux (le rond point Sandaga) j’ai commencé à vendre du thé en attendant de trouver quelque chose de plus rémunérée. Je gagnais plus avec la vente de chaussures mais je rends grâce à Dieu parce que, par jour je peux rentrer à la maison avec 2500 FCFA ou 2000 FCFA», indique-t-il.
 
Abondant dans le même sens, Mademoiselle Ndiaye, célibataire sans enfant qui a élu domicile devant une boutique de matériels informatiques soutient : « Ce travail me permet de joindre les deux bouts. En tant  que jeune femme, je ne veux pas dépendre des hommes parce qu’aujourd’hui la plupart des hommes qui donnent à une femme attendent quelque chose en retour. Avec mes bénéfices, je règle mes propres problèmes et le reste de l’argent, je l’envoie à ma mère qui est restée au village ».
 
La vente de café Touba est également devenue de plus en plus  le gagne pain de bon nombre de jeunes sénégalais. Partout dans les rues, hommes et femmes s’adonnent à ce métier. Rencontré au rond-point Ngor, Moussa Faye, un jeune qui s’active dans ce métier depuis 3 ans, marmite de café à la main confie : « Je m’en sors bien. Chaque jour je fais le tour du quartier à la rencontre de mes clients. Je suis d’ailleurs très connu au niveau de cette localité ».
 
Pour conclure, Moussa Faye invite « les jeunes sénégalais de son âge à aller travailler au lieu de rester chez eux à ne rien faire  car il n’y a pas de sot métier », indique-t-il comme le dit l’adage. 
 
Source:http://www.sudonline.sn/le-gagne-pain-des-jeunes-debrouillards-senegalais_a_22829.html