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L’exploitation de l’anacardier, une aubaine pour les paysans de Sokone

Sokone
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AnacardierLa plantation d’anacardier a fini de susciter beaucoup d’engouements à Sokone et, de façon générale, dans le Niombato, au point de constituer, aujourd’hui, une aubaine pour les paysans.

Arbre au feuillage vert, appelé « l'arbre du pauvre », l’anacardier ou acajou a connu une véritable ascension dans le paysage agroforestier du Niombato. Grâce à cet arbre, plusieurs paysans, à revenus faibles, ont vu leur cadre de vie changer avec la transformation de leurs habitations et l’acquisition de matériel, illustrant leur stabilité financière. La pomme, la noix produites par cet arbre de même que ses racines, son bois, sont utiles, surtout sur le plan médicinal. Beaucoup de producteurs gagnent maintenant des milliers, voire des millions de francs Cfa lors des campagnes de production d’anacardiers. A Sokone d’où est partie l’initiative de promouvoir la plantation de l’anacarde avec l’implantation d’un projet anacardier sénégalo-allemand (Pasa) en 1981 et l’installation d’une société de décorticage, l’activité a ainsi poussé les populations à s’intéresser à l'agroforesterie. Plusieurs organisations et groupements de femmes s’activent dans la production.

Le groupement de femmes du quartier Diamaguène de Sokone qui compte une trentaine de membres, a transformé « 6.600 kg de noix brute achetés sur fonds propres alors qu’au même moment, au village de Ndiaffé, 120 femmes du groupement villageois Natangué ont valorisé 120.000 kg de noix brutes achetées aussi de leurs propres poches », lors de la campagne 2012, selon Mamadou Thiam qui évolue dans la filière. Ce qui, souligne-t-il, « donne une idée des résultats encourageants notés dans l’exploitation de l’anacardier et pour laquelle le niveau peut bien accroître si les conditions sont réunies ».

Le maire de Sokone, El hadji Sène, souligne que « la demande reste toujours forte et l’approvisionnement encore tributaire d’une production irrégulière, à la merci des aléas climatiques et de l’incertitude politique et sécuritaire. Elle est donc flexible et peut apparemment absorber de nouveaux apports de l’offre ».

Dans le monde, explique-t-il, « la consommation de tout ce qui est noix est de 350.000 à 400.000 tonnes et la noix de cajou couvre entre 15 et 20 % de ce total, soit 70.000 à 80.000 tonnes par an à travers des apports venant de l’Amérique Latine, du Brésil de l’Inde et d’Afrique (Tanzanie, Mozambique, Nigéria et autres pays de l’Afrique de l’Ouest comme la Guinée Bissau, le Bénin et le Sénégal). Dans notre localité, il y a encore d’importantes possibilités d’augmenter la productivité et la production de l’anacardier notamment  en améliorant les conditions de ramassage et de conditionnement des noix récoltées, en accroissant les capacités de cuisson et de conditionnement des amandes, en augmentant les prix d’achat au producteur, en aménageant mieux et en traitant les peuplements pour une production fruitière optimale ».

Aussi, il convient d’étudier la question de la relance de la transformation semi-industrielle de la noix de cajou qui, dans la zone de Sokone, est de très bonne qualité. Les conditions actuelles semblent converger vers un développement et la mise en valeur de la noix de cajou. Cependant, le maire souligne des écueils à une reprise du traitement semi-industriel de la noix qui sont entre autres : les prix de revient élevés de la noix traitée en quantités modestes, l’absence  de capitaux et d’industriels pour investir dans le traitement des noix, le caractère  aléatoire de la collecte et de la présentation des noix  aux acheteurs industriels potentiels,  la connaissance insuffisante et imprécise du capital de plantations existantes et la production qu’il peut délivrer ».

Car, pour El Hadji Sène, « aucun de ces problèmes ne fait l’objet d’une recherche de solutions sérieuses que le gouvernement ou un consortium d’hommes d’affaires dans l’agroalimentaire devrait prendre en charge. Il est certain que tout pourrait aller très vite et conduire le Sénégal vers une position enviable dans la production ; le commerce et l’exportation de noix de cajou auxquels le climat sénégalais assure une  excellente qualité ». C’est le moment d’agir « Pour éviter que le Sénégal ne soit dépassé trop rapidement par des pays comme le Bénin, le Ghana, la Guinée-Bissau et la Gambie ».

Mohamadou SAGNE


REPRISE DE L’EX-SODENAS: UN FLOU ENTOURE LES TRAVAUX ENTAMÉS, SELON LE MAIRE DE SOKONE
Des travaux sont entrepris, depuis des semaines, sur le site de l’ancienne Société d’exploitation des noix d’acajou de Sokone (Sodenas), située à l’entrée de Sokone. Même si l’on se frotte les mains déjà dans l’espoir d’une relance des activités de traitement de la noix de cajou et le retour  d’une petite industrialisation locale, les propos recueillis ça et là dans la ville et même auprès du maire illustrent un flou total.

« Du côté de la mairie, nous n’avons aucune information si ce n’est le cri de rage et de frustration que le conseil municipal avait lancé quand une sombre histoire de vente des impenses de la Sodenas était agitée. Nous avions dit, en substance, que la commune de Sokone, l’Etat et quelques privés s’étaient entendus pour permettre l’exploitation du brevet Sturtvan de décorticage de l’anacarde, au grand bonheur des populations locales. La commune s’est engagée à attribuer un terrain mais le conseil avait indiqué également que son avis devrait être pris en compte dans toute tentative d’aliéner les facteurs de production de cette initiative exclusivement montée pour la transformation des noix de cajou. Mais, il faut dire que la procédure a été poursuivie néanmoins et les terrains avaient été vendus à un tiers qui n’a pas cru devoir prendre langue avec la municipalité de Sokone. Nous nous sommes rendus compte que les activités sont entreprises et nul n’en connaît les objectifs ».

M. SAGNE
SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39361:lexploitation-de-lanacardier-une-aubaine-pour-les-paysans-de-sokone&catid=51:economy&Itemid=63